Anti-humanisme et discours institutionnel à Byzance: le cas Kekaumenos

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978-88-3613-194-5
20,00 €
Autore: Georges Arabatzis
Isbn: 978-88-3613-194-5
Collana: Hellenica / ISSN 1825-3490
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ISBN978-88-3613-194-5
Numero in collana98
SottocategoriaLetteratura bizantina
CollanaHellenica / ISSN 1825-3490
AutoreGeorges Arabatzis
PagineVI-130
Anno2021
In ristampaNo

La présente étude tente d’examiner à travers une optique particulière et bien précise un texte emblématique de la littérature pratico-éthique byzantine, le Stratégikon, ou autrement Conseils et Notices, son titre alternatif qui reflète plus fidèlement le contenu, de l’auteur apocryphe Kekaumenos, œuvre qui constitue un véritable vade mecum de l’homme honnête byzantin de la fin du XIe siècle. Dans notre étude, on se met à douter de deux pratiques discursives qui ne cessent de hanter l’étude des choses byzantines. La première se réfère à l’hypothèse humaniste qui voit le monde byzantin dans l’antichambre de la Renaissance et de l’humanisme. La deuxième hypothèse examine la manière dont le sujet byzantin en tant que sujet philosophique reste toujours une réalité défaillante chez les théoriciens. Le fond sur lequel nous avons travaillé est celui de l’onto-théologie qui n’est pas une seule forme de pensée consolidée à travers les âges philosophiques mais elle prend des allures différentes durant son évolution: dans l’époque qui nous concerne ici, la byzantine, l’onto-théologie est empreinte du christianisme et de l’état chrétien, voire un état de droit de longue continuité. La constance onto-théologique prend chez Kekaumenos la configuration pratico-éthique qui lui est propre. Par le terme anti-humanisme on ne veut pas parler de quelque hostilité à l’humanisme, mais de la relativité historique de ce dernier qui ne permet pas de l’hypostasier en tant que fin de l’histoire, voire comme absolu philosophique.

Georges Arabatzis (Athènes, 1963) est Professeur associé de Philosophie Byzantine au Département de Philosophie de l’Université Nationale et Kapodistrienne d’Athènes, où il dirige le master “Philosophie” et le Laboratoire d’étude du discours institutionnel. Il a obtenu son doctorat à l’EHESS (avec les félicitations du jury). De 1998 à 2012, il fut chercheur au Centre de recherches sur la philosophie grecque de l’Académie d’Athènes. Il a été plusieurs fois chercheur invité, notamment à Princeton University, à l’Université du Texas à Austin, à l’Université Charles de Prague et autres. Ses recherches se concentrent sur la Philosophie Byzantine, ses sources antiques et ses répercussions contemporaines. Il a publié en français sa thèse, Éthique du bonheur et orthodoxie à Byzance (Paris, 1998) et les livres: Paideia et épistémè chez Michel d’Ephèse (en grec), Athènes, 2006; Philosophie byzantine et iconologie (en grec), Athènes, 2012; De la Stoa à Byzance. Bios et système dans la continuité stoïque (en grec), Athènes, 2016; Sur le champ épistémique de la Philosophie Byzantine (en grec), Athènes, 2017; Byzantinisme esthétique. L’institution esthétique moderne du monde byzantin (en grec), Athènes, 2018, ainsi que de nombreux articles en français, anglais et grec dans des revues scientifiques. Il a dirigé les ouvrages collectifs: Studies on Supernaturalism (Berlin, 2009), «L’actualité de la pensée byzantine», Byzantinische Forschungen, XXXI, 2013, Marges de la philosophie byzantine, Athènes, 2013 et autres.